Né à la fin du XIXe siècle par des industriels qui souhaitaient se démarquer de leurs concurrents en améliorant les fonctionnalités et l’esthétique de leurs produits, le design industriel est devenu, encore plus aujourd’hui, un incontournable. Quels sont les apports d’un Michel Dallaire dans l’entreprise? En quoi consiste ce métier au quotidien? Comment y parvenir?
Avantages et évolution de la conception industrielle
D’après une étude réalisée par une association de designers, les entreprises qui recourent à la conception industrielle – « activité créatrice dont le but est de présenter les multiples facettes de la qualité des objets, des procédés, des services et des systèmes dans lesquels ils sont intégrés au cours de leur cycle de vie », d’après l’International Council of Societies of Industrial Design – cherchent à accroître le caractère distinctif de leurs produits (21 %), à être davantage créatives dans leurs méthodes de conception (16 %), à intégrer des innovations techniques (14 %), à répondre aux exigences du marché (13 %) ou encore à améliorer leur image de marque (9 %). Conclusion, l’apport du designer est bénéfique à bien des égards : accroissement de la créativité, diversification de la gamme de produits, augmentation du chiffre d’affaires et des exportations, développement de la culture qualité… Ce marché, tiré par le Québec (45 650 travailleurs des professions du design dans la Belle Province sur les 120 000 que comptait le Canada, en 2011) croît de façon régulière et la tendance, dans les années à venir, devrait s’accentuer avec les nouveaux défis lié à l’environnement (importance du choix des matériaux, intégration des notions de recyclage et de réutilisation) et au vieillissement de la population (amélioration de la manipulation des biens pour augmenter l’autonomie et la dignité des personnes âgées).
Le métier de designer industriel
De nature curieuse, doté de connaissances artistiques, maitrisant les logiciels graphiques et disposé à travailler en équipe, le designer industriel exercera ce métier dans diverses pratiques. Tout d’abord, en entreprise (cabinet de conception industrielle, société de consultant en génie, cabinet d’architecture) où il se devra de souvent s’ajuster afin de répondre aux contraintes de rentabilité du produit; ensuite, comme consultant où il aura davantage d’autonomie et son travail sera guidé autant par le design que par la rentabilité du produit; enfin, en tant que designer producteur où autonomie et polyvalence seront des atouts pour gérer autant la conception du produit et son développement que sa fabrication et sa mise sur le marché. Quoi qu’il en soit, le concepteur industriel endossera des fonctions bien variées telles que la réalisation d’études des besoins du client; la définition d’un cahier des charges fonctionnel et conceptuel; la recherche d’information sur les tendances, les matériaux et les méthodes de production; la rédaction de propositions de concepts; la réalisation de modèles ou de prototypes en 3D; le transfert d’information auprès des services de production et de ventes; l’animation de présentations du produit (client, comité de conception, équipe développement). Mais avant d’en arriver là, il faudra posséder la formation minimale requise, à savoir un diplôme universitaire de premier cycle (Alberta, Colombie-Britannique, Ontario, Québec) ou un master (Alberta, Ontario, Québec) ou encore un doctorat (Alberta, Québec) en conception industrielle, en conception de l’environnement ou en génie mécanique.
Moins connu que certains autres métiers dans l’entreprise, le concepteur industriel n’en est pas moins essentiel : réduction des coûts, augmentation de la valeur ajoutée, apport d’une vision à long terme, intégration de facteurs environnementaux et humains… Ces avantages sont tels que le gouvernement du Québec incite les entreprises de la province à intégrer le design industriel comme outil stratégique de développement économique.
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