l’emploi de directeur des transports

Avec une superficie proche de 10 millions de km², il n’est pas étonnant que le deuxième plus vaste pays au monde soit chef de file dans le domaine du transport. Avant de nous pencher sur le métier de directeur des transports, brossons un portrait du marché du transport canadien et voyons quels sont les quelques défis qui l’attendent au tournant…

Secteur puissant devant être sur ses gardes

Le transport est un secteur très important pour l’économie canadienne (4,5 % du PIB), qui comptait en 2016 près de 897 000 travailleurs (salariés et indépendants). La plupart des marchandises transitant par le réseau routier (plus que par les voies navigables, le ferroviaire et l’aérien), le nombre d’entreprises dans le camionnage est, par conséquent, élevé : plus de 66 750 à travers le Canada. Principalement présentes en Ontario (41,1 %), en Alberta (16,3 %), au Québec (15,1 %) et en Colombie-Britannique (14,6 %), elles offrent soit des services de camionnage, soit des services de messagerie ou elles peuvent aussi constituer la flotte privée d’une organisation – bien souvent les enseignes de la grande distribution. Bien ancré dans le paysage économique, le monde du transport doit, toutefois, être attentif aux changements qui commencent à poindre : des technologies innovantes, des engins de transport révolutionnaires (véhicules automatisés et connectés, sans pilote), de nouveaux acteurs (Google, Amazon et bien d’autres planchent ardemment sur la livraison de biens par drone) et des réglementations environnementales toujours plus sévères – Accord de Paris oblige – qui vont inciter à l’électrification des réseaux de transport et au développement des sources d’énergies propres et durables.

Directeur des transports

Description : Le directeur des transports a la responsabilité d’effectuer les tâches de planification, d’organisation, de direction et d’évaluation des opérations de transport des marchandises, que ces dernières transitent par bateau, avion, camion, train… Il définit aussi les procédures concernant la sécurité et le transport des marchandises dangereuses, le cas échéant. Il veille à la rentabilité financière de son service et s’investit aussi dans le recrutement et la formation de ses effectifs. En 2015, près de 65 % des directeurs de transport travaillaient pour une entreprise de transport et 8 % pour un commerce de gros. Selon l’Enquête sur la population active de 2015, plus de 30 % des travailleurs exerçaient cette profession à titre individuel, contre 14 % pour l’ensemble des professions.

Salaire : Au Canada, le salaire horaire médian pour un directeur des transports est de 34, 62 $. Quant au salaire horaire maximum, il est de 64,90 $ en Colombie-Britannique, de 63,08 $ en Ontario et de 49,52 $ en Saskatchewan.

Perspectives d’emploi : Sur la période 2015-2024, on s’attend à un équilibre entre les 9 900 postes de directeur des transports qui seront à pourvoir (créations de poste et remplacements) et les 9 800 chercheurs d’emploi, qui seront notamment des nouveaux diplômés ou des personnes issues de la mobilité ou de l’immigration.

Exigences : Pour exercer le métier de directeur des transports, un baccalauréat en administration des affaires est recommandé. Une expérience dans le transport et en supervision est également recherchée, tout comme un certificat de conducteur dans un mode de transport (avion, navire, camion).

Parce que le secteur est à la croisée de nombreux chemins (environnement, économie, nouvelles technologies…), le transport est un enjeu majeur au pays. C’est dans ce contexte que vient d’être dévoilé le plan stratégique, Transport 2030, qui vise à favoriser la croissance économique et la création d’emplois. Avec un tel soutien, les entreprises de transport en général, et les directeurs des transports en particulier sont sur la bonne voie.